« Le design biophilique est une façon de concevoir des lieux où nous pouvons vivre, socialiser, nous reposer et travailler d’une manière qui satisfait notre besoin profond et fondamental d’être en contact avec la nature. »
La biophilie est un concept popularisé par Edward O. Wilson en 1984 avec la publication de son livre Biophilia : The Human Bond with Other Species. Dans cet ouvrage, il y décrit la relation innée entre l’homme et la nature, soulignant ainsi notre besoin essentiel d’être connecté à la nature.
Depuis lors, de nombreuses recherches ont effectivement confirmé cette préférence humaine pour la nature, en opposition aux environnements construits. Par exemple, l’une des études les plus connues est The role of nature in the context of the workplace. Landscape and Urban Planning, réalisée en 1993 par la psychologue environnementale Rachel Kaplan de l’université du Michigan.
En outre, certaines études confirment également que le fait d’être connecté à la nature constitue une fonction humaine adaptative, ce qui permet et favorise la restauration psychologique.
Les Nations unies prévoient que d’ici 2030, plus de 60 % de la population mondiale vivra en milieu urbain. Il est donc impératif que nous examinions comment nous pourrons leur fournir le lien nécessaire avec la nature.
Le design biophilique est la réponse au besoin humain d’être en contact avec la nature et s’efforce de rétablir ce contact dans l’environnement bâti. Il s’agit d’une façon de concevoir des lieux où nous pouvons vivre, socialiser, nous reposer et travailler de manière à satisfaire notre besoin profond et fondamental d’être en contact avec la nature.
Selon Stephen Kellert, professeur d’écologie sociale à l’université de Yale, la conception biophilique est la théorie, la science et la pratique de la création de bâtiments inspirés de la nature dans le but de maintenir le lien entre l’individu et la nature dans les environnements où nous vivons et travaillons tous les jours.
« Nous sommes à un moment passionnant de l’histoire du design, où la science moderne nous informe sur les choix qui améliorent l’expérience humaine dans un environnement de travail » – Bill Browning, partenaire fondateur de Terrapin Bright Green, et l’un des plus grands penseurs et stratèges de l’industrie de la construction écologique.
Dans une étude publiée par Human Spaces en 2015, un total de 7600 employés de différents postes et secteurs ont été interrogés dans 16 pays du monde (Royaume-Uni, France, Allemagne, Pays-Bas, Espagne, Suède, Danemark, Émirats arabes unis, États-Unis, Canada, Brésil, Australie, Philippines, Inde, Chine et Indonésie).
Cette étude a permis de déterminer les 5 éléments de design les plus appréciés par les employés. Il s’agit des éléments les plus votés :
La même étude a montré que le paysage général des bureaux est aujourd’hui très différent :
❌ 47 % n’ont pas accès à la lumière naturelle.
❌ 58% n’ont pas de plan d’étage
L’une des conclusions les plus importantes de cette étude mondiale est qu’un tiers (33 %) des personnes interrogées ont indiqué que l’aménagement du lieu de travail influencerait leur décision de travailler pour une entreprise.
Comme le soulignent les auteurs, ces données confirment le rôle que joue la biophilie dans l’image de marque de l’employeur, un domaine de plus en plus important pour les entreprises en quête de talents.
L’aménagement du lieu de travail a un impact certain sur la façon dont une organisation est perçue par les employés. Pour les organisations qui ont l’ambition d’être leaders sur le marché et de rivaliser pour attirer les employés les plus précieux, la biophilie peut être un facteur de différenciation évident.